vendredi 7 octobre 2011

Orgueil et préjugés - de Jane Austen

Austen, Jane. -- Orgueil et préjugés. -- Traduit de l'anglais par Jean Privat. -- [Paris], Archipoche, c2010. -- 476 p. -- ISBN 978-2-35287-168-2

Quatrième de couverture
À Longbourn, dans le Hertfordshire, Mrs Bennet, femme de pasteur, est déterminée à marier ses cinq filles afin d'assurer leur avenir.

Lorsqu'un riche jeune homme loue le domaine voisin de Netherfield, elle espère vivement qu'une de ses filles saura lui plaire et met tout en oeuvre pour arriver à ses fins.

Elizabeth observe avec ironie les manigances de sa mère. Si elle apprécie le charmant Mr Bingley, elle est tout d'abord irritée par le comportement dédaigneux de son ami, le fier Mr Darcy.

Au-delà des aventures sentimentales des cinq filles Bennet, Jane Austen offre une satire des conventions de la bonne société anglaise à la fin du XVIIIe siècle.

Rédigé en 1797 et publié en 1813, Orgueil et Préjugés est considéré comme le chef-d'oeuvre de Jane Austen. Ce roman psychologique, qui suit la trame d'une comédie romantique, a donné lieu à de nombreuses adaptations au cinéma.

« Elizabeth est un personnage irrésistible : pleine d'esprit, volontaire et si humaine. Elle entraîne le lecteur sur un chemin qui mène à la découverte de soi-même. »
Monica Ali, auteur de Sept mers et treize rivières

Quand l'amour se fait intelligence
Ça y est! Je l'ai enfin lu! Et je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi je ne l'avais pas fait auparavant. o_O

Orgueil et préjugés, écrit par Jane Austen et originellement paru en 1813, est un roman psychologique sur fond d'histoire sentimentale, une fresque (maintenant) historique d'une grande précision sur les mœurs sociales du début du dix-neuvième siècle en Angleterre. Tout passe au peigne fin : la condition des femmes à cette époque, et en particulier celle des jeunes personnes issues de la classe « gentry », c'est-à-dire la noblesse rurale non-titrée. Les relations entre les différentes classes sociales, alors très définies et carrées. Le lien fort étroit entre le mariage et l'argent, l'argent et la réputation, la réputation et le mariage, l'argent et la réputation. Les mœurs protestantes et aristocratiques, à une époque où la Révolution française n'arrive pas à la cheville de la lente Révolution industrielle de l'Angleterre, dont même ses propres villages et campagnes semblent à l'abri de tout changement abrupt dans ses habitudes de vie. Les relations hommes/femmes dans une société pragmatique qui laisse peu de place à l'amour dans la notion du bonheur, et privilégie surtout l'aspect matérialiste de l'union légitime. Les contraintes et codes sociaux, connus et suivis à la lettre par tous, sans (presque) jamais de remises en question dans ce monde conformiste où l'élite de la fortune terrienne fait loi. Et je pourrais encore nommer de nombreux aspects abordés dans ce livre avec à la fois souci de précision et regard ironique. Mais j'en parlerais alors durant des heures sans me taire jamais. Car je suis encore sous le choc de cette lecture, les mots me viennent peu à l'esprit pour décrire la justesse et la profondeur psychologique de la plume réaliste de Jane Austen. Disons que je comprends l'engouement autour de ce roman. Et pourquoi certains lui donnent le titre mérité d'un des meilleurs romans au monde.
Je fus séduite par le mystérieux Mr Darcy, orgueilleux et vindicatif, mais si profond qu'il ne laisse personne indifférent sur son passage. Élisabeth m'a fait rire par ses propos amèrement ironique sur le monde. Chère Lizzy, dont la vive intelligence aurait pu la promette à une vie solitaire remplie de malheurs si elle n'avait su se défaire de ses préjugés. Mr et Mme Bennet m'ont fait tantôt rire, tantôt exaspéré par leur comportement, détaché et irresponsable envers sa famille pour le premier, frivole et superficiel pour la seconde. Mr Collins, pour sa part, clergyman si rigolo avec son pédantisme démesuré, son style pompeux et ses convictions aveugles dictées par les conventions sociales toutes aristocratiques, doit être le personnage le plus parodique (en compagnie de Lady Catherine de Bourg) du roman. La jolie Jane m'a redonner confiance dans le genre humain. L'exubérante et insignifiante Lydia m'a rappelée toutes ces héroïnes de romans sentimentaux, héroïnes qu'Austen parodie à travers ce personnage écervelée qui n'hésite pas à mettre à mal toute sa famille, le destin de ses sœurs et sa propre réputation pour une passion passagère et non réciproque. Sans oublier tous les autres, tout aussi marquants, mais dont la mention m'obligerait à faire plus d'un billet sur le sujet.
Bref, si vous n'avez pas lu ce livre encore, ne faites pas comme moi, n'attendez pas!
Orgueil et préjugés, un roman que je relirai avec plaisir, un jour, avant ma mort, et même au-delà!

Extrait
Pour lire le premier chapitre, suivez ce lien.

samedi 1 octobre 2011

« Mange ton âme » de Polémil Bazar

Une autre chanson de Polémil Bazar pour bien commencer le mois!

Mange ton âme

Y’a ceux qui comptent et ceux qui tronquent
Ceux qui bombent et ceux qui tombent
Ceux qui financent l’hécatombe et qui de rire sont morts

Y’a ceux qui gueulent et ceux qui bêlent
Ceux qui veulent et ceux qui gèlent
Ceux qui vendent les ficelles et le reste qui dort

Mange ton âme, plutôt que d’la vendre au gramme
Range ta lame et viens t’faire chanter ta gamme

Y’a ceux qui attendent et ceux qui cherchent
Ceux qui s’pendent et ceux qui lèchent
Ceux qui de tout bois font flèche et qui de rire sont morts

Y’a ceux qui rêvent et ceux qui crèvent
Ceux qui « fiellent » et ceux qui sellent
Ceux qui tirent les ficelles et le reste qui dort

Y’a ceux qui s`plaignent et ceux qui geignent
Ceux qui feignent et ceux qui saignent
Ceux qui par-dessus tout règnent et qui de rire sont morts

Y’a ceux qui foulent ceux qui déboulent
Ceux qui roulent, ceux « kilojoulent »
Ceux qui se noient dans la foule et le reste qui dort

Mais sûr bien aussi y’a ceux
Qui toujours on oublie y’a ceux
Qui criblés de mépris y’a ceux
Qui crevés par la vie y’a ceux
Qui condamnés, éconduits y’a ceux
Qui implorent un répit y’a ceux
Qui meurent et qu’on oublie

Enfin y’a tous ceux qui rigolent
Ceux qui n’ont rien pour qu’on les vole
Qu’un simple aller pour providence
Qui jonglent avec la chance

Lesquels sont les moins malheureux
Moins méprisables et moins gâteux
Si la question vous rend nerveux
Vivez mal et mourez vieux

Paroles : Hugo Fleury
Musique : Martin Desjardins